Mon bilan après la licence

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Comme vous devez pratiquement tous le savoir, contrairement à un grand nombre de blogueurs et booktubeurs, je ne suis pas des études de lettres ou de langues, mais des études de droit. Je viens juste d’obtenir ma licence avec mention (donc bac +3) et en septembre je poursuivrais en Master 1. Ne vous inquiétez pas, cet article n’est pas là pour vous faire un descriptif de chacune des matières ou des notes obtenues à mes partiels, car concrètement je pense que vous vous en tamponnez le coquillard !

Plus sérieusement, depuis la fin de ma licence j’avais envie de vous écrire cet article pour vous partager mon expérience au cours de ces 3 années de fac , comment j’ai vécu l’arrivée à la fac et les trois années de licence et quel est mon bilan sur le plan scolaire et personnel. Si les études de droit vous intéressent et que vous voulez en apprendre plus sur le fonctionnement des études, sur les matières enseignées, etc, j’ai déjà posté un article sur le blog, juste par ici.

Sachez que je ne prétends pas avoir la science infuse, et que je ne relate ici que des pensées et des faits qui me sont propres. Ce sont les constatations, bonnes comme mauvaises, que je fais après mes trois années et probablement que les autres étudiants en droit ne partageront pas forcément mon avis sur tout. Il faut savoir que je me trouve dans une petite fac, que l’université de laquelle je dépends est probablement une des plus petites de France si ce n’est la plus petite et que donc obligatoirement quelqu’un se trouvant dans une fac plus imposante n’aura pas le même ressenti que le mien. Et de plus, tout dépend également de la personnalité de chacun.

Mon article risque être long et brouillon, je m’en excuse d’avance mais je n’ai tout simplement pas vraiment préparé cet article avant de le poster si ce n’est que j’ai noté par-ci, par-là quelques idées pour m’aiguiller. Je sais que cet article ne plaira pas forcément à tout le monde, sont libres de le lire ceux qui sont intéressés ou simplement curieux. Je m’excuse déjà pour la longueur, je sais que les articles longs sont chiants à lire (merci à ceux qui seront allés jusqu’au bout, au moins je ne me serais pas couchée à 3h du matin pour rien !). Et si vous vous posiez la question de savoir d’où viennent les photos qui alimentent l’article, ce sont uniquement des photos de ma fac (bon mis à part celle des codes).

A l’aube du bac, au moment de faire ces fameux choix « post-bac », j’étais extrêmement partagée entre la prépa lettres et la fac pour faire une licence de droit… Puis il y a eu les portes ouvertes, et dès que j’ai eu franchi la porte de la fac, j’ai su que mon choix était fait. Le lycée où se trouvait la prépa se trouve dans la même ville que ma fac, à une dizaine de minutes à pied à vrai dire, donc l’endroit n’y était pour rien. Si j’ai choisi la fac, c’est pour la simple et bonne raison que de suite, je me suis sentie à l’aise en entrant dans les locaux, bien plus modernes et accueillants que ceux de ce vieux lycée aux couloirs carrelés. L’ambiance n’était clairement pas la même non plus, et je peux vous dire que le discours de certains élèves de khâgne m’a vite refroidi : « ici c’est chacun pour soi, le but c’est d’être le meilleur, quitte à écraser les autres » (je vous résume en gros les propos qui ont été tenus). Je n’ai rien contre la prépa, et je ne sais même pas si cela se passe réellement en vrai, même si je suppose que dans ces témoignages il y a quelque chose de vrai, mais je n’avais vraiment pas le mental pour endurer ceci pendant deux ans, et la licence m’apparaissait comme un choix bien plus rationnel : j’avais plus de chance de réussir et sans « trop » m’user à la tâche.

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Une fois le bac en poche, j’ai donc pris, le 1er septembre 2013, la route de la fac. J’avais eu 17 ans en début d’année et j’allais déjà entrer à la fac. J’avais peur, et pourtant qu’est-ce que j’étais contente d’avoir laissé le lycée derrière moi après l’année de terminale que je venais d’endurer. J’avais simplement peur, peur de l’inconnu, peur de la rentrée, peur de la foule (passer d’une classe de 14 élèves en TL à une promo de plus de 400, c’est du changement), et puis j’avais peur de l’adaptation. Je savais déjà que j’allais être une des plus jeunes de la promo, et que certains auraient beaucoup d’écart d’âge avec moi. Je ne savais pas comment se déroulait un  cours d’amphi, je ne savais pas comment j’allais faire pour manger le midi. Je connaissais seulement une personne dans ma promo, une fille avec qui j’étais en maternelle, primaire, puis au même collège et lycée. Contrairement à beaucoup de facs, j’ai commencé ma première année par une semaine complète de cours : du lundi au vendredi, de 8h à 18h chaque jour (avec quand même une pause entre 12 et 14h) j’ai eu cours d’introduction au droit pour nous plonger directement dans le bain.

Finalement, je n’ai pas eu tant de mal à m’adapter au changement lycée-fac. Les amphis peuvent paraître effrayants au premier abord, mais au final, une fois plongée dans le cours, je restais plus concentrée sur ce que je tapais sur mon ordi que sur le fait que je me retrouvais au sein d’une immense salle, au milieu d’inconnus, tous serrés comme des sardines, et avec un prof parlant à toute cette assemblée dans un micro depuis son estrade.

Mon adaptation bien que difficile, m’a paru toutefois plus facile que je ne l’aurais cru. Je me suis, comme je le disais juste au-dessus, très bien adapté au nouveau système scolaire. Ça a été beaucoup plus difficile de m’adapter au sein de cette masse d’étudiants. Je suis quelqu’un de timide, j’arrive pas à parler aux gens, à aller vers eux. Alors de suite je me suis réfugiée auprès de la personne que je connaissais, sans chercher à connaître d’autres personnes. J’ai complètement repoussé tous les conseils qu’on m’avait donnés : « c’est le moment où jamais de te faire des amis, de changer », « essaye de ne pas trop rester seulement avec les gens que tu connais, au contraire profite des premiers jours pour discuter avec des personnes », n’hésites pas à t’asseoir à côtés de personnes qui seront seule, ou à côté d’un groupe afin de sympathiser », et j’en passe. Je voulais être une nouvelle personne, ne plus rester toute seule (car oui, c’était le cas en terminale, mais là n’est pas le sujet).. Je voulais réellement me faire des amis, mais c’était plus fort que moi. Au fil des semaines, la personne que je connaissais venait de moins en moins en cours et j’étais de plus en plus seule en cours. Fin octobre, on avait prévu d’aller à la soirée de parrainage ensemble histoire de rencontrer nos parrains et marraines, mais encore une fois, je me suis retrouvée seule. Concrètement s’y rendre seule, ça craint, pourtant je me suis fait violence et l’ai fait. Et le miracle s’est produit, un groupe de fille a eu pitié de moi, j’ai passé la soirée avec, et depuis ça fait 3 ans qu’on passe nos journées ensemble.. Inutile de vous dire que la personne que je connaissais, a abandonné au mois de décembre juste avant de passer les partiels.

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Finalement ces trois années ont été très différentes… La première année a été plus ou moins dure lors de l’adaptation au premier semestre, tandis qu’au niveau scolaire, elle a été bonne. La seconde année a été la plus difficile, et d’autant plus le premier semestre qui a été un véritable enfer, pour moi, mais pour également la grande majorité de la promo. Faut croire que les matières étaient plus complexes, mais on a sacrement ramé pour avoir la moyenne. Quant à la troisième année, ça a été la meilleure de toute, ce serait malvenu de dire que c’était presque les vacances ?

De ces trois premières années de droit, je ressors avec pas mal de points positifs mais également négatifs. Concrètement, je peux dire que ces années m’ont endurcie. Moi, la personne la plus stressée de la terre, a vu ce stress s’envoler du jour au lendemain. Pour mon brevet, j’ai pris de l’homéopathie, pour mon bac, j’ai pris ces mêmes médicaments, pour gérer le stress. Une fois à la fac, je me souviens avoir stressé pour les premiers partiels mais après plus rien du tout, j’y suis allée à chaque fois sereinement (ou la plupart du temps, mais en tout cas, il n’y a pas photo).

Je me suis également endurcie vis-à-vis des notes et des profs, si on peut dire ça comme ça. Il faut dire que durant toute ma scolarité j’ai plutôt été chouchoutée par les profs, la plupart m’aimaient bien puisque j’étais une élève calme, sérieuse et travailleuse. Non pas pour me vanter, mais durant mes 7 années de collège/lycée, j’ai du avoir seulement 3 notes en dessous de la moyenne, et à chaque fois ça ne descendait pas plus bas que 9. Alors comment vous dire que ça a été la douche froide durant ces trois années… En première année, franchement ça a été, mais alors la deuxième année… J’ai eu une de ces collections de 8 ou 8.5 et on ne dirait pas comme ça mais ça démoralise très vite. Et puis finalement on devient vite immunisé.

Et puis il y a les profs. Les profs d’amphi pour tout avouer sont en grande partie très sympathiques et accessibles. On peut librement leur poser des questions, aller les voir à tout moment, leur envoyer des mails. Du moins c’est le cas dans ma fac. Et puis à côté de ces profs que j’avais en amphi, entre la première et troisième année j’ai eu une ribambelle de profs de TD. En première année j’en avais 4 + l’anglais, en deuxième année 3 + l’anglais, et en troisième année, 2 + l’anglais. J’ai réussi à établir 3 constatations sur les profs de TD : ils sont méchants, ils sont plus sévères que les profs d’amphis, et ils sont probablement frustrés. Je ne sais pas si c’est qu’ils ont été traumatisés durant leur licence et qu’ils essayent de faire revivre ça aux élèves mais mon dieu que j’en ai eu des mauvais… Il y en a un dans le lot, qui m’a rabaissée devant tout le monde sous prétexte que je voulais faire juge. Et puis il y avait celui qui t’interrogeais jusqu’à ce que tu répondes juste avant de t’incendier devant le groupe. Franchement de ce côté là, j’en ai bavé. Plusieurs fois, j’ai eu la larme à l’œil, toutes les semaines j’avais la boule au ventre pour me rendre à ces TD, tous les ans, je priais pour ne pas retomber sur un d’entre eux comme chargé de TD dans une autre matière. Je ne comprends toujours pas comment on peut être comme ça, ils prenaient un malin plaisir à nous rabaisser, à nous coller des sales notes, et à presque nous traiter d’ignares car voyez vous nous n’étions que des petits L1 ou L2 qui ne connaissaient rien au droit et non pas des doctorants comme ils l’étaient (et le sont toujours d’ailleurs pour la plupart encore 3 ans après, ahahaha !). Heureusement, à côté de ça, j’ai eu des chargés de TD vraiment adorables, ou uniques en leur genre.

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Cette licence, en plus de mettre mes nerfs à rude épreuve m’a également pas mal épuisée. Alors non, la fac, ce n’est pas les vacances (Préjugé !). Je pense que les horaires dépendent vraiment des facs, mais à la fac de droit j’ai enchaîné les samedis matins (surtout en première et deuxième année). J’ai également eu des amplitudes horaires effroyables. Comment vous dire que finir en soirée, c’est quotidien. Pour exemple, ce dernier semestre, je finissais le lundi soir à 19H30, le mardi soir à 19H et le mercredi soir à 20H sachant que le lundi et le mardi je commençais les cours a 8H ou 8H30 et que le jeudi je commençais également à 8H. Voilà. Sachant, que n’habitant pas sur place, j’avais encore un trajet de 45 minutes à faire pour rentrer chez moi. C’est usant à la longue. Sans oublier que le travail à fournir à côté est très important. Pour tout vous dire, je ne sais pas comment j’ai réussi à combiner les cours, le travail à fournir à la maison, le blog et en troisième année s’est rajouté un job. Et je n’étais pas réellement organisée puisque l’organisation n’est pas mon fort.

Malgré tout, ces longues heures de labeur devant des piles de cours à réviser pour les partiels (comptez entre 80 et 100 pages pour chacun des cours) ont été dures, mais bénéfiques. Je vous cache pas que ça n’a pas toujours été rose, notamment en première année où j’avais tout de même pas mal la pression et me suis retrouvée paniquée la veille des partiels ! Mais ça m’a permis de développer une capacité de mémorisation que je ne me connaissais pas. Comme quoi  la mémoire, ça se travaille ! Et puis les études m’ont également permis de développer des compétences rédactionnelles non négociables, des compétences également de raisonnement ce qui n’est pas négociable. J’ai touché à tout un tas de matières, certaines que j’ai forcément plus apprécié que d’autres, mais globalement j’ai apprécié une vue d’ensemble de ce qu’est le droit.

Pour tout vous dire, je ne suis pas sortie durant ces 3 années mis à part la soirée de parrainage dont je parlais juste au dessus. J’ai fait un repas/ciné avec les copines et peu être deux soirées apéros chez une mais c’est tout. Aucune soirée étudiante, aucune boîte de nuit. Alors franchement, je n’en avais pas forcément envie tout d’abord, et puis j’ai préféré privilégier les études avant d’aller faire la fiesta à droite à gauche. Je n’ai peut-être pas opté pour la meilleure solution, je sais qu’il y a une juste mesure, mais au final ça me convient plutôt bien. J’ai le blog et la lecture pour me distraire, décompresser et passer du bon temps.

Sur le plan personnel, la fac de droit a été révélatrice sur plusieurs aspects. J’ai fait un énorme effort : j’arrive à parler aux gens. Je ne dis pas que je vais aller discuter avec tous ceux que je croise, mais j’ai réussi à me faire des amis dans chacun de mes groupes de TD et groupes d’anglais. Et j’arrive désormais à parler devant un groupe. Oui ce n’est pas sorcier, pourtant j’ai toujours été bloquée par l’oral. Vous voyez l’élève qui ne parle jamais dans la classe, seulement quand le prof l’interroge et encore, il doit répéter 5 fois au prof car ce dernier n’entend pas ce qu’il dit car il parle trop bas, eh bien c’est moi ! Je vous avoue que ce n’est pas la révolution, mais j’arrive désormais à lever la main de mon propre gré, ce n’est pas si mal. Je crois que j’ai enfin compris que l’oral ne pouvait être que bénéfique. Autre point positif, j’ai amélioré mon anglais… J’avais entre 13 et 14 de moyenne au lycée et je suis passée à 15.5 ou plus à la fac ! Difficile de faire autrement, quand en réalité on revoit seulement le programme qu’on a fait depuis la 6ème.

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Dans un sens un peu plus négatif, en faisant ce bilan, je constate que l’ambiance « fac de droit » a pas mal déteint sur moins. Il y a énormément de préjugés sur les étudiants de droit, certains sont vrais, d’autres faux. Depuis que je suis entrée à la fac, j’ai un gros problème avec l’apparence. Contrairement à ce que beaucoup pensent, nous ne sommes pas tous des clones habillés de la même façon pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas tous les mêmes moyens financiers. Mais pour vous donner un exemple, l’année dernière mon portable a clamsé, et je n’ai pas pu m’empêcher de vider mon compte en banque (à savoir toutes mes économies) pour m’acheter le portable dernier cri, qui venait tout juste de sortir et qui m’a coûté blinde (non pas un Iphone, juste le samsung galaxy S6 edge +), juste parce que c’était plus classe et pour faire genre. Franchement, j’ai honte d’écrire ça, ce n’est absolument pas moi. Je ne viens même pas d’une famille riche et pourtant il y a ce quelque chose qui me pousse à me mettre au niveau des autres, ou du moins d’essayer au max que je peux. Imaginez qu’on me regarde de travers lorsque je viens à la fac avec mes baskets rose fluo au pied… (pourtant elles sont cools ces baskets !).

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Franchement, vous en pensez quoi ?

De plus, j’aime pas du tout l’image que je renvoie. Je deviens rigide, stricte et vraiment pas cool. A vrai dire, je n’ai jamais réellement été quelqu’un de cool. La preuve est que je n’aime pas sortir, m’amuser, bref c’est comme si j’étais vieille avant l’heure et ça m’énerve. Mais encore une fois, c’est plus fort que moi, je ne peux pas me forcer à faire des choses que je n’aime pas. Globalement, j’ai remarqué que les étudiants de droit n’étaient pas cool, ou du moins pas aussi ouverts d’esprit qu’ailleurs. Pour comparaison, j’ai ma sœur qui vient de valider sa L1 de STAPS et avec qui je peux comparer l’ambiance. Pour exemple, totalement bateau, les gens du groupe de ma sœur (dans sa promo, ils sont en groupe, notamment pour le sport et les TD) trouvent ça cool que j’ai un blog (certains ont même demandé le lien à ma sœur) alors que moi, je le tais totalement à la fac, car c’est totalement ringard de lire autant. On n’a donc pas du tout la même ambiance d’une fac à l’autre évidemment. Ma sœur me dépeint une ambiance bon enfant, et quand elle vient me rejoindre à la fac, elle est choquée par le gouffre qui sépare les deux univers. J’ai plus de mal à m’en rendre compte, étant interne au « monde », mais apparemment c’est flagrant. Et ça me débecte de voir que certains restent coincés dans ce moule (dévisager ma sœur parce qu’elle est en tenue de sport dans le hall de la fac, c’est franchement déplacé !).

Finalement durant cette licence, je ne peux pas dire que j’ai pris mon indépendance, puisque je vis encore chez mes parents, mais j’ai vraiment grandi et j’ai changé. J’ai gagné en rigueur mais malheureusement pas encore en organisation à proprement parler. Ces trois années ont réellement été bénéfiques pour moi. Elles m’ont permis de faire de superbes rencontres (amis pour la vie ?) mais m’ont poussées à me surpasser. Je suis plutôt contente de ces trois années, je ne suis pas à plaindre : j’ai validé les 3 ans sans aller une seule fois au rattrapage et j’ai également validé le C2i en L1 (certification informatique, seules 5 personnes l’ont eu dans la promo) et le CLEs (certification d’anglais, moins de 30% de réussite). Malgré tout, je n’aime pas tellement la personne que je suis devenue.. Ces études n’a fait qu’exacerber les défauts qui existaient déjà chez moi.

Peut-être que dans cet article je paraît aigrie, j’ai conscience que je dépeins principalement les mauvaises facettes des études de droit. Et pourtant sachez, qu’outre tout ce qu’il y a autour, ce sont des études qui me plaisent, me passionnent. Je suis contente d’aller à la fac tous les matins (bon je râle tout de même souvent pour les horaires), et je pense que je pourrais faire des années et des années de fac pour apprendre toujours plus de choses (bien que j’ai déjà oublié ce que j’ai appris durant la première année, la deuxième année et pratiquement la totalité de la troisième année, vive la semestrialisation !). J’ai hâte de me spécialiser, de voir où le master va me mener, de travailler toujours plus dur. Et pourtant j’ai également une certaine appréhension, car cette future rentrée en M1 semble ressembler de loin à ma rentrée en L1 : mes copines désertent la fac pour celle de Toulouse ou Bordeaux, et je vais me retrouver seule pour affronter cette nouvelle rentrée, et nouvelle année, en espérant que tout ce positif de ces dernières années ne s’envole pas et que je ne me renferme pas de nouveau sur moi-même.


Merci à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu’au bout ! J’ai conscience que cet article est d’une longueur effroyable ! J’ai également l’impression que mon article fait très « racontage de vie », mais je ne suis pas douée pour faire des articles synthétiques sur mon ressenti. N’hésitez pas si vous avez certaines questions à me les poser en commentaire, ou juste pour discuter de certains points.

 

19 réflexions sur “Mon bilan après la licence

    • L'écho des mots dit :

      Contente qu’il t’ai plu 😊 je ne suis pas tant satisfaite de comment je l’ai tourné, j’ai vraiment l’impression de dénigrer ma formation alors que c’est ce que j’aime faire mais je ne pouvais pas non plus masquer la réalité des choses. Ça devrait aller en Master 1, apparemment c’est plus cool et les profs ont plus de considérations mais il va falloir que je bosse dur encore pour avoir de nouveau une mention car en M2 la sélection est rude. Merci pour ton commentaire et bon courage pour la fin de l’année 😊

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  1. Plume Sensible dit :

    Déjà félicitations pour tes résultats aux examens 🙂 je suis en plein bac et si je l’ai (j’espère vraiment) alors l’année prochaine j’irais à la fac, mais les choses vont pour moi être différentes car c’est une grande fac, l’une des plus grandes de France en fait je pense, du coup l’ambiance ne va pas être la même, et puis il paraît que c’est vraiment une bonne ambiance ce qui ne m’étonne pas puisque c’est le cas de ma ville aussi 🙂
    Mais ton article m’a vraiment intéressé même si comme tu dis tout dépend des personnalités de chacun.. Je suis comme toi sur certains points, je suis très timide, et je n’aime pas les oraux- mais souvent je me force et je réussis finalement à aller vers les gens, et c’est très paradoxal mais même si je suis timide je suis très sociable une fois que je réussis à passer au-dessus de cette timidité! Par contre je pense que je vais un peu plus sortir que tu n’as l’air de le faire haha, après je n’y suis pas encore donc je ne peux pas dire, je suis assez casanière aussi et j’aime tellement retrouver mes bons bouquins, mais il y’a des moments où j’ai besoin de décompresser! Je ne suis pas tellement une fille qui travaille énormément et pendant des heures (sauf avant les examens) mais je suis consciente du fait que ça peut vraiment être dommage de réviser ses partiels au dernier moment alors je compte tout de même travailler régulièrement!
    Perso la face de Droit ne m’attire pas du tout, en faire deux-trois heures par semaine comme j’ai fais cette année ça va encore mais je ne me vois pas du tout en faire toute la journée!
    Je te souhaite bonne chance pour l’année prochaine, et tu sais même si c’est difficile que tes amis s’en vont et que je le comprends facilement, je suis sûre que tu apprendras à connaître d’autres personnes: tu as évolué ces dernières années alors il faut que tu te surprennes encore :D!
    J’ai assez peur aussi de me retrouver seule mais bon je préfère ne pas trop y penser et je me dis que la fac va sans doute être pour moi l’occasion de changer d’environnement, d’évoluer, de faire de nouvelles rencontres 🙂

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  2. Livresquement dit :

    J’ai beaucoup aimé lire ton article 🙂 Je suis en train de terminer ma licence d’anglais et je me retrouve dans plusieurs choses que tu dis. Moi aussi, mon stress s’est complètement envolé à la fac (je ne sais toujours pas pourquoi mais c’est plutôt cool), je me suis aussi ouverte aux autres et je n’ai plus de problèmes à me faire des amis, comparé au lycée. Par contre je trouve triste ce que tu dis sur l’apparence; dans ma fac de lettres, tout le monde se fout complètement que tu sois bien habillé/e, maquillée ou non, que tu aies des marques etc. C’est rafraîchissant parce qu’au lycée, c’était pas du tout le cas. Bref, j’espère que ton master se passera bien, bon courage !

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    • L'écho des mots dit :

      Ah contente qu’il t’ai plu, bien qu’il soit extrêmement long. Bon courage pour ta fin de licence puisqu’apparemment tu n’as pas encore fini. Franchement c’est top pour le stress parce que qu’est-ce que ça peu être handicapant ! Moi je me fais violence, car je sais que de toute façon, après la fin des études j’aurais plus ou moins un métier où l’oral sera important donc je vais bien être obligée d’apprendre à gérer mon expression orale 🙂 Malheureusement c’est exactement ce qu’il se passe dans ma fac…. Alors non tout le monde n’est pas comme ça, bien heureusement, mais je trouve ça triste de voir que ma sœur se fait dévisager parce qu’elle est en survet. Ce n’est pas parce qu’on est en droit qu’on est obligé d’avoir un balais dans le cul, personnellement j’aime aussi bien mettre des talons que des baskets, donc je m’en tape un peu de comment les gens viennent habillés. Mais malheureusement c’est un triste réalité. Je croise les doigts pour le master, même si je sais que je vais devoir redoubler d’efforts pour me distinguer des autres lors de la sélection en M2. Bon courage à toi aussi 🙂 merci pour ton commentaire !

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  3. voyageusedesmots dit :

    Une très belle expérience. C’est très différent d’un établissement à l’autre, d’une formation à une autre… Je ne te trouve pas aigrie au contraire. Je trouve que tu as fait preuve de ténacité, y compris face à tes profs de TD.
    Le master sera un autre monde, plus mature si je me base sur mon expérience actuelle. Ceux qui restent, c’est parce qu’ils ont envie de continuer. C’est beaucoup de travail.

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  4. Rebellereader dit :

    J’adore les articles « racontages de vie » et sur le point d vue d’une étudiante je n’en vois pas assez… Je me dirige vers une terminale L l’année prochaine (je suis en pleine révision du français et des sciences) et j’ai déjà l’angoisse de devoir choisir une fac, une classe préparatoire ou toute autre option pour la simple et bonne raison que mon plus gros défaut est que je n’arrive pas à me résoudre à faire un choix… Mon état était catastrophique l’année dernière pour choisir une filière pour la première, j’en ai pleuré des jours et je sens déjà le drame arriver l’année prochaine devant ce fichu site APB…
    Merci de nous eeclairer sur ton ressenti!!

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  5. viensonpapote dit :

    Vraiment sympa ton article! Je trouve bien que tu rentres dans les détails. Pour ma part je me suis retrouvée avec un an d’avance sur le plus grand campus d’europe (Paul Sabatier à Toulouse). Etant refusée en prépa BCPST j’ai atterris sur les bancs de la fac de sciences un peu à reculons, et j’ai adoré cette année de licence qui m’a permis de m’épanouir et de mûrir. Je suppose que chaque fac à son ambiance, mais pour ma part à aucun moment j’ai remarqué ce jugement des autres (le jogging c’est la vie quand on a pas envie de s’habiller!). J’ai obtenu ma L1 avec mention, mais je pars en fac de droit à la rentrée 2016, j’espère ne pas avoir à faire à cette ambiance là. J’ai également écris un article sur la fac où je réponds aux trop nombreux préjugés sur la fac (auxquels je croyais durs comme fer en septembre dernier). C’est vrai qu’on s’adapte très vite à la fac, que ce soit au niveau du mode de travail, des notes, des partiels. Les profs d’amphis restent très accessibles même dans des facs à plus grosse promo, mais contrairement à toi mes chargés de TD et TP (également doctorants) étaient vraiment investis et pédagogues.

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    • L'écho des mots dit :

      Personnellement malgré mon année d’avance j’ai toujours été aussi mature voire plus mâture que ceux qui avaient un an de plus que moi, mais c’est vrai que la fac ça fait prendre ses responsabilité 😊 je pense que ce jugement c’est propre au droit.. j’arriverais pas à aller en cours en jogging parce que je n’aime pas ça (mis à part pour traîner à la maison) quand bien même je m’en fiche un peu que certains veuillent venir habillés comme ça à la fac. Tout le monde ne juge pas comme ça heureusement ! Dans chaque promo, il y a des cons (désolé pour le mot, mais c’est le cas) et des gens sympas… dans ma promo, j’avais des péteux, tandis que d’autres ne se prenaient pas trop la tête. J’espère que ta rentrée en droit va bien se passer, ça ne va pas tant te changer des sciences au niveau organisation si ce n’est que les TD sont longs, longs, longs à faire et c’est ce qui prend un max de temps ! Je trouve qu’au final on s’adapte vraiment bien en fac. Je pense qu’encore une fois ça dépend des personne, mais pour ceux qui aiment bien s’auto gérer c’est top ! J’espère que les chargés ne seront pas aussi désagréables qu’ici 😊

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  6. froggy80 dit :

    je te souhaite un excellent Master 1 en septembre !!! Et c’est cool que tu sois en droit, ça te permet de vivre une passion qui est très loin de ton métier. Tu peux donc t’évader encore plus et apprécier ces moments privilégiés avec les livres et ses aventures!

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  7. Pleack dit :

    Je suis content pour toi… Mais je ne m’en fiche pas, je veux savoir les notes !! 😀
    Une copine vient de valider son Master en droit ^^, c’est dur !
    ça m’a toujours un peu attiré, mais pas jusqu’à en faire une licence, mais mes félicitations, avec mention qui plus est !
    Et c’est un bien bel article ^^, même si tu n’y exprimes « que » ton ressenti. C’est le plus important ! Je rentre en L3 l’an prochain, je sais que pas mal de boulot m’attend, j’y suis cependant vaillamment préparé ! Anticipant ta probable question (ou pas), je suis en licence Science de Langage, parcours Communication, Médias, Médiations numériques. J’étais en Histoire de l’Art avant cela ^^. J’ai changé de licence donc ^^
    Mes félicitations encore, et courage pour l’an prochain !!

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  8. Léna Bubi dit :

    C’est super intéressant ton point de vue sur ta fac et savoir comment ta licence s’est déroulée ! Je ne sais pas du tout ce que je veux faire après le bac, et faut que je commence à regarder un peu, à me renseigner 🙂 !
    J’espère que la suite de tes études se passera bien♥

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  9. Voyage au bout de l'histoire dit :

    Très bel article !
    Ce n’est jamais facile de savoir comment la vie se passe dans les universités, prépas et autres, quand on n’y est pas, on ne les connaît qu’à travers les préjugés, mais là c’est vraiment intéressant d’avoir un aperçu de la vie d’étudiante en licence de droit avec les points positifs et négatifs. D’ailleurs, je pense que pas mal de blogeurs-lecteurs se reconnaitrons en toi (préférer lire un bon bouquin que sortir, être calme et sérieux…) 😉 Parce que les livres, ça change notre manière d’être.
    C’est juste un peu dommage que tu aies abandonné ton rêve de toujours d’être maîtresse, mais j’espère que tu as aimé ta première année de master cette année 🙂 Bon courage !
    Camille

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